Selon une information du média indien Economic Times, Bharti Airtel envisagerait une IPO de son pôle Afrique, Bharti Airtel International, sur la place financière de Londres début 2019. Citant des sources proches du groupe, le média indique que le telco indien planifie une cession de 25% du capital de Airtel International lors de l’opération et espère en obtenir 1 à 1,5 milliard $. Basé en Hollande, Bharti Airtel International opère encore une quinzaine de filiales en Afrique subsaharienne (Nigéria, Tchad, Congo, RD Congo, Gabon, Madagascar, Niger, Kenya, Malawi, Seychelles, Tanzanie, Ouganda, Zambie, Rwanda, Ghana) après avoir cédé ses opérations au Burkina et en Sierra Leone au français Orange en 2016. Régulièrement pointé du doigt par les analystes pour ses performances insuffisantes dans la région, le groupe indien travaille depuis quelques années à restructurer son portefeuille d’actifs sur les marchés subsahariens. Au Ghana, il a fusionné avec Tigo opéré par Millicom. Au Rwanda, il a absorbé la filiale locale de Millicom. Au Kenya, il serait à l’inverse sur la voie d’un exit, les rumeurs évoquant un rapprochement avec la filiale locale de Telkom devant se solder par une absorption par ce dernier. Au Nigéria, il s’est d’abord montré intéressé par la reprise de 9Mobile (ex-Etisalat), avant d’y ensuite renoncer en raison des nombreuses incertitudes entourant cet actif. Sur chacun de ses marchés, l’objectif de l’opérateur est désormais d’occuper ou de se rapprocher des positions de tête (leader ou challenger). Si cela n’est pas possible à moyen terme, des sorties ne sont pas exclure.
En Q3 2017, les revenus des opérations africaines de Airtel s’élevaient à 783 millions $, en progression de 5,3%, pour un bénéfice net de 48 millions $.